Livre de l'Apocalypse selon Jean

Révélation de Jésus Christ


La marque de la bête

Livre de l'Apocalypse (13.17 ~ Traduit du grec) :

« Ainsi, personne ne pourrait acheter ou vendre

sans avoir la marque, le nom de la bête

ou le nombre de son nom. »

La marque de la bête

Le nombre six cent soixante-six, ou la marque de la bête (666), a fait couler beaucoup d'encre, et de multiples hypothèses ont été avancées pour élucider ce mystère.

Cette marque conditionnera la faculté d'acheter ou de vendre ... donc de vivre dans le circuit économique où il faut payer pour obtenir un bien.

Cette « marque » n'est-elle pas celle qui devra figurer sur les billets comme sur les pièces de monnaie ?

A moins qu'elle ne soit nécessaire aux transactions financières comme le SWIFT ou BIC ?

Recherchons dans cette direction financière pour résoudre cette énigme.

Un verset de l'Ancien Testament apporte un éclairage intéressant en 1 Rois 10.14 à propos de Salomon :

« Le poids de l’or qui arrivait à Salomon chaque année était de six cent soixante-six talents d’or. »

C'est le seul verset, avec Apocalypse 13.18, qui mentionne ce nombre, et qui, de plus, fait état d'une grande richesse qui permettait à Salomon d'acheter tout ce qui pouvait l'intéresser ... quitte à le revendre ensuite.

Sous l'Antiquité, le talent était une mesure de poids de l'ordre d'une trentaine de kilos.

666 multiplié par 30 donne un résultat de l'ordre de 20 000 kilos ... soit 20 tonnes d'or par an !

De nos jours, un lingot d'or de un kilo vaut près de 50 000 euros.

Avec 20 tonnes d'or, le revenu annuel de Salomon était donc de l'ordre de 100 millions d'euros !

C'est ainsi que Salomon « eut sept cents princesses pour femmes et trois cents concubines. » (1 Rois 11.3)

Avec un tel "harem", et autant de bouches à nourir, il fallait bien chaque année six cent soixante-six talents d’or !

« A l’époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son cœur vers d’autres dieux. » (1 Rois 11.4)

Salomon fut ainsi "piégé" par Satan.

Salomon n'a pas respecté les recommandations de Dieu qui voulait que le roi d'Israël soit vertueux :

« Qu'il n'ait pas un grand nombre de femmes, afin que son cœur ne se détourne point ; et qu'il ne fasse pas de grands amas d'argent et d'or. » (Deutéronome 17.17)

Le Seigneur ne s'oppose pas au fait que l'on puisse s'enrichir avec modération ... mais sans que cela devienne une obsession !

La richesse ... c'est "Mamon" en araméen ... au sujet duquel Jésus disait :

« Nul ne peut s'asservir à deux seigneurs ; en effet, ou il haïra l'un et il aimera l'autre, ou il s'attachera à un seul et méprisera l'autre. Vous ne pouvez vous asservir à Dieu et à Mamon. » (Matthieu 6.24 et Luc 16.13)

La richesse est une divinité, une idolâtrie, pour celui qui en devient l'esclave.

En personnifiant la richesse au travers de "Mamon", Jésus en fait un substitut du Diable.

La problématique de la cupidité sera donc au centre du pouvoir de la bête qui va imposer sa « marque » pour acheter ou vendre dans son empire.

En grec ancien, la marque se dit "charagma".

Dans la société antique, les animaux et les esclaves recevaient souvent une "marque" désignant leur propriétaire.

L'usage de ce terme pour désigner la « marque » de la bête semble indiquer que ceux qui seront ainsi "marqués" appartiendront à la bête ... comme des esclaves.

Seront-ils marqués au fer rouge ?

La numération grecque de l'Antiquité permettait d'écrire les chiffres et les nombres au moyen de lettres.

Le nombre 666 est formé de trois chiffres, le six se disant alors "stigma".

Or, le mot "stigma" signifie "piqûre" et pouvait aussi désigner des tatouages dans le cadre de pratiques religieuses.

Il est donc envisageable que le 666 soit tatoué sur les esclaves de la bête.

Peut-être simplement par quelques piqûres, ou des codes-barres, afin de pouvoir « acheter ou vendre ».

Mais certains ne sont-ils pas depuis longtemps "piqués" par le démon de l'argent ?

« Car l’amour de l’argent est la racine de tous les maux. » (1 Timothée 6.10)

A partir de la racine grecque "stigma", la langue française a développé un terme : "stigmatisation".

Définition :

"La stigmatisation est un processus qui, à terme, marque l'individu ou le groupe d'un opprobre : les stigmatisés sont ceux et celles qui subissent une réprobation sociale parce qu'ils auraient contrevenu à une loi ou une norme sociale ; ils sont vus comme étant déviants."

Ainsi, ceux qui seront stigmatisés du fait de leur asservissement à la bête seront considérés par le Seigneur comme "déviants" et devront subir les conséquences de Son "opprobre".

Aussi est-il écrit par ailleurs dans la Bible :

« Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre, pour la honte éternelle. » (Daniel 12.2)

Concernant le nom de la bête, comment interpréter le fait qu'il soit question d'un « nombre d'homme » pour identifier « le nombre de son nom » ?

Au verset 18, sagesse et intelligence sont requises pour calculer le nombre de la bête ... et élucider cette énigme.

Nous pourrions être tentés d'agir comme Salomon dont la perspicacité est bien connue puisque le Seigneur lui dit :

« Je te donnerai un cœur sage et intelligent. » (1 Rois 3.12)

Mais le Seigneur décida de mettre Salomon à l'épreuve :

« Je te donnerai, en outre, ce que tu n'as pas demandé, des richesses et de la gloire. » (1 Rois 3.13)

La sagesse et l'intelligence de Salomon ne lui ont pas permis de gérer la richesse et la gloire sans tomber dans le piège de Satan.

Salomon s'est éloigné du Seigneur.

Le 666, ce « nombre d'homme », est devenu le sien et celui de tous ceux qui choisissent de servir Mamon (la richesse) plutôt que Dieu.

Salomon s'en est remis à sa seule intelligence ... et a perdu la sagesse.

Il est écrit à propos du Seigneur ces versets qui nous sont rappelés ...

« On ne peut sonder son intelligence.

Il donne de la force à celui qui est fatigué, et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance. » (Ésaïe 40.28-29)

Alors à quoi bon accumuler les richesses puisque Dieu pourvoira à nos besoins ?

Il ne suffit pas de recevoir la sagesse et l'intelligence si l'on perd le discernement qui nous permet de comprendre que seul le Seigneur peut nous apporter la connaissance et la vraie gloire à Ses côtés.

Notre intelligence est limitée ... celle de Dieu est insondable, illimitée.

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Livre de l'Apocalypse

Traduit du grec : versets 13.1 à 13.18

1. Alors je vis monter de la mer une bête avec dix cornes et sept têtes. Sur ses cornes il y avait dix diadèmes et sur chaque tête des noms de blasphème.

2. La bête que je vis ressemblait à une panthère, ses pattes comme celles d'un ours, et sa gueule comme celle d'un lion. Le dragon lui donna sa puissance, son trône, et un grand pouvoir.

3. Comme une de ses têtes semblait avoir été frappée à mort, la blessure mortelle fut guérie. Et la terre entière, émerveillée, suivit la bête.

4. On se prosterna devant le dragon, parce qu'il avait donné le pouvoir à la bête, et l'on se prosterna devant la bête en disant : "Qui est comparable à la bête et qui pourrait la combattre ?"

5. Il lui fut donné une bouche qui proférait des grossièretés et des blasphèmes. Elle reçut le pouvoir d'agir quarante-deux mois.

6. Sa bouche s'ouvrit pour blasphémer contre Dieu, pour blasphémer Son nom et Sa demeure ainsi que ceux qui résident dans le ciel.

7. Il lui fut donné de faire la guerre contre les saints et de les vaincre. Elle reçut le pouvoir sur toute tribu, peuple, langue et nation.

8. Et tous les habitants de la terre se prosterneront devant elle, tous ceux dont le nom n'a pas été écrit dans le livre de vie de l'Agneau immolé depuis la fondation du monde.

9. Que celui qui prête l'oreille entende.

10. Celui qui doit aller en captivité, ira en captivité. Celui qui doit être tué par l'épée, sera tué par l'épée. Il en va de la persévérance et de la foi des saints.

11. Puis je vis monter de la terre une autre bête. Elle avait deux cornes comme un agneau, et elle parlait comme un dragon.

12. Elle exerça tout le pouvoir de la première bête en sa présence, et elle obligea la terre et ses habitants à se prosterner devant la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie.

13. Elle faisait de grands prodiges, jusqu’à faire descendre du ciel un feu sur la terre, à la vue des hommes.

14. Elle séduisit les habitants de la terre par les prodiges qu’il lui était donné de faire en présence de la bête. Elle dit aux habitants de la terre de faire une image en l'honneur de la bête blessée par l’épée et qui avait survécu.

15. Il lui fut donné d’animer l’image de la bête, afin que l’image de la bête parle et fasse en sorte que tous ceux qui ne se prosterneraient pas devant l’image de la bête soient tués.

16. Et elle fit que tous, les petits et les grands, les riches et les pauvres, libres comme esclaves, reçoivent une marque sur leur main droite ou sur leur front.

17. Ainsi, personne ne pourrait acheter ou vendre sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom.

18. C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six.

Chapitre quatorze