Le terme grec "doulos" est mentionné dans 118 versets du Nouveau Testament.
Il est traduit par "serviteur" ou "esclave", selon le contexte ... et les traductions.
Mais il faut considérer, à l'époque où ces textes furent rédigés, qu'il n'y avait pas de distinction entre un esclave et un serviteur.
De nos jours, la connotation du mot "esclave", auquel sont attachées toutes sortes d'outrages envers la personne humaine, incite la plupart des traducteurs à abandonner ce terme en utilisant de préférence celui de "serviteur".
Sous l'Antiquité, l'esclave n'avait rien d'un serviteur qui, une fois sa journée terminée, pouvait tranquillement s'en retourner chez lui.
"Doulos" vient du verbe "deo" qui signifie lier, attacher avec des chaînes, mettre aux fers.
L'esclave était "attaché" à son maître, à celui auquel il appartenait.
C'est aussi dans ces conditions que vivent ceux qui sont "liés" à Satan, donc esclaves du Diable.
Mais Satan sera lié à son tour quand un ange de Dieu s'emparera de lui :
« Il s'empara du dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans. » (Apocalypse 20.2)
Satan sera mis aux fers, comme un esclave rebelle ...
Qu'en est-il des "esclaves" de Dieu ?
« Louez notre Dieu, vous tous Ses esclaves ... »
Est-ce une contrainte de louer Dieu ... ou une marque de reconnaissance ?
Celui qui a sacrifié Son Fils sur la croix pour nous sauver de la mort ne mérite-t-il pas d'être loué ?
N'est-ce pas Lui aussi qui ordonne, avant de livrer le monde aux tribulations :
« Gardez-vous de nuire à la terre, à la mer, ou aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons marqué d'un sceau le front des serviteurs de notre Dieu. » (Apocalypse 7.3)
Nous aurions pu aussi, dans ce verset, dire "esclaves" au lieu de "serviteurs" à propos de ceux qui vont recevoir ce sceau protecteur ... qui n'a rien à voir avec la marque au fer rouge que l'on pouvait apposer sur un esclave ou un condamné.
La marque du Seigneur, le "sceau du Dieu vivant" n'est pas le signe d'une condamnation ... mais celui de Sa grâce !
Donc louons Dieu ... et soyons à Son service.
Mais quels types de services attend-t-il de nous ?
Sollicité à ce sujet, le Seigneur a bien voulu nous montrer par une parabole quel genre de serviteur est conforme à son attente ...
« Mauvais esclave, paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, et que je ramasse où je n’ai pas répandu.
Il te fallait donc déposer mon argent chez les banquiers et, à mon retour, j’aurais récupéré mon bien avec un intérêt. »
(Evangile selon Matthieu 25.26-27)
Ce reproche formulé à l'encontre d'un serviteur ("esclave" dans le texte grec) dans cette parabole de Jésus ne vise pas à nous inciter à placer des fonds sur les marchés financiers.
Celui qui a reçu un "bien", a en fait reçu de son Seigneur le don de la foi et c'est cela qu'il devait faire fructifier.
L'intérêt qui est dû au Seigneur, ce sont toutes ces âmes qui doivent entendre parler du salut en Jésus Christ de la part de celui ou celle qui a été sauvé par la grâce divine.
Aux yeux du Seigneur, « ceux qui Le craignent » ce sont ceux qui sont attentifs à Sa parole, à l'accomplissement du plan de salut qu’Il a conçu pour l’humanité entière.
Ainsi, le service que se doit de rendre un "esclave" du Seigneur, c'est de faire connaître l'amour de Celui qui l'a sauvé.
En servant le Seigneur, nous rendons aussi service à ceux qui sont dans l'ignorance que :
« Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils, l'Unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse mais qu'il ait la vie éternelle. » (Evangile selon Jean 3.16)
Un Fils unique qui s'est soumis à la volonté de Son Père ... comme un esclave.