« Fils d’homme, tourne ta face contre les montagnes d’Israël, et prophétise contre elles. » (Ézechiel 6.2)
Ce verset que le Seigneur nous montre à propos de la deuxième trompette visait les montagnes d'Israël contaminées par l'idolâtrie au temps du prophète ... mais ce sont de nos jours tous les hauts lieux de l'idolâtrie qui sont concernés.
Avec la deuxième trompette, la projection d'une montagne dans la mer symbolise ainsi le rejet des lieux d'idolâtrie.
Mais quels sont ces lieux ?
La mer ... "thalassa" en grec, peut tout aussi bien désigner une vaste étendue d'eau ou une mer intérieure comme la "mer de Galilée" (Matthieu 4.18).
Et ce qui ressemble à une « grande montagne embrasée » est-ce le glissement d'un pan de montagne en feu sur un littoral maritime ... où un formidable épanchement de lave qui ferait songer à « une sorte de grande montagne » qui s'écroulerait dans la mer ?
Tout comme ce fut le cas pour "la première trompette", il est difficile de se prononcer sur l'ampleur et la localisation de cet évènement.
Ces deux évènements ont en commun l'évocation du sang.
Avec la première trompette, « il tomba de la grêle et un feu mêlé de sang sur la terre. » (verset 7)
Pour la seconde trompette : « Le tiers de la mer devint du sang. »
La conséquence est la suivante :
« Le tiers des créatures vivant dans la mer périt, et le tiers des navires fut détruit. » (verset 9)
Nous trouvons un évènement semblable avec la première des dix plaies qui allaient frapper l'Egypte lorsque Moïse avertit le pharaon en ces termes :
« Je vais frapper l’eau du Nil avec le bâton qui est dans ma main et elle sera changée en sang. » (Exode 7.17)
Et nous lisons ensuite ...
« Les poissons qui étaient dans le fleuve moururent, le fleuve devint infect, les Egyptiens ne purent plus en boire l'eau et il y eut du sang dans toute l'Egypte. » (Exode 7.21)
Il en est de même quand un épanchement de lave entre en contact avec les eaux.
L'atmosphère devient irrespirable et la faune comme la flore marine sont impactées.
L'éruption du Cumbre Vieja aux Canaries en 2021, avec ses épanchements de lave dans la mer, a illustré ce phénomène.
Le contact de la matière en fusion avec l'eau peut avoir des effets dévastateurs.
La montagne volcanique peut exploser, comme ce fut le cas de l'île de Santorin il y a 3 600 ans, ravageant le littoral de la Crète située une centaine de kilomètres plus au sud.
Un phénomène du même ordre frappa l'île de la Martinique en 1902.
Cette éruption volcanique, la plus meurtrière du XXe siècle, a entièrement détruit en quelques minutes, sous l'effet d'une nuée ardente, ce qui était alors la plus grande ville de l’île de la Martinique : Saint-Pierre.
Ses 30 000 habitants furent exterminés, avec seulement trois rescapés, une vingtaine de navires marchands furent coulés !
L'impact pour le ou les territoires maritimes ainsi touchés est catastrophique.
C'est la Création qui est affectée.
Avec la "la première trompette", le monde terrestre et végétal était affecté.
Mais il n'était pas question de destruction de créatures animales.
Au "deuxième jour" de la Création, la Bible nous enseigne que le Seigneur mit en place les éléments du monde aquatique (Genèse 1.6) ... mais avec la deuxième trompette, l'espace aquatique et les créatures animales qu'il contient sont profondément affectés.
Une dégradation qui reflète tout ce que l'humanité peut occasionner en matière de destruction du monde marin.
Une destruction qui trouve son prolongement, selon le principe de concordance énoncé lors de la présentation du chapitre 8, avec la seconde coupe de la colère de Dieu :
« Le second versa sa coupe sur la mer qui devint comme le sang d'un mort et tout être qui vivait dans la mer mourut. » (Apocalypse 16.3)
Prenons conscience que ce n'est pas le Seigneur mais l'humanité qui tue par son manque de respect envers la Création !
Aussi, avec la troisième trompette ce sont les êtres humains qui vont être affectés à leur tour (verset 11).