Livre de l'Apocalypse selon Jean

Révélation de Jésus Christ


Au bord de l'abîme ...

Livre de l'Apocalypse (12.18 ~ Traduit du grec) :

« Et il se tint sur le sable de la mer. »

Le dragon sur le sable de la mer

Le dragon ne va pas sur la plage pour faire du tourisme.

Il attend que monte de l'abîme son associé.

Aussi le verset suivant (Apocalypse 13.1) nous annonce :

« Alors je vis monter de la mer une bête avec dix cornes et sept têtes. »

Déjà, au VIIIe siècle avant Jésus Christ, quand il prophétisait contre les pécheurs, Amos désignait le fond des océans comme lieu de résidence du serpent ...

« S'ils se dérobent à mes regards dans le fond de la mer, là j'ordonnerai au serpent de les mordre. » (Amos 9.3)

A la même époque, Ésaïe prophétisait :

« En ce jour, l'Eternel frappera de sa dure, grande et forte épée le léviathan, serpent fuyard, le léviathan, serpent tortueux.

Et il tuera le monstre qui est dans la mer. » (Ésaïe 27.1)

En français, l'abîme et l'abysse (fosse sous-marine très profonde) ont une origine commune (grec et latin).

La mer, assimilée à l'abîme, est une source intarissable de créatures démoniaques dans le Livre de l'Apocalypse.

C'est du "puits de l'abîme" que surgissent les sauterelles de la cinquième trompette.

Satan est à leur tête : « Elles ont pour roi l'ange de l'abîme, dont le nom hébreu est Abaddon, et le nom grec Apollyon. » (Apocalypse 9.11)

C'est aussi de là que doit sortir la bête qui combattra les deux témoins du Seigneur :

« Lorsqu'ils auront fini de témoigner, la bête qui monte de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera. » (Apocalypse 11.7)

La mer est aussi comparable à l'abîme quand elle récupère les démons chassés par Jésus ...

« Les esprits impurs sortirent, entrèrent dans les porcs, et le troupeau se lança en bas de la falaise, dans la mer. Environ deux mille se noyèrent dans la mer. » (Evangile selon Marc 5.13)

En nous montrant ce verset, le Seigneur souligne le fait que la mer est un lieu de refuge pour les esprits impurs et les légions de démons, serviteurs du diable.

N'est-ce pas ceux-ci, formant une "légion de démons" (Evangile selon Marc 5.9), que le dragon attend pour former ses troupes quand « il se tint sur le sable de la mer » ?

Pourtant, contempler l'océan est un spectacle grandiose et émouvant.

Emouvant mais dangereux quand vient l'ouragan.

Peuvent alors surgir de l'inconscient les peurs ancestrales exprimées par les prophètes ...

La mer est identifiée au deuxième jour de la Création.

« Ainsi il fit, Elohim, le firmament, et il sépara entre les eaux celles qui sont sous le firmament des eaux qui sont au-dessus du firmament. » (Genèse 1.7)

Chaque étape de la création, du premier au sixième jour, se conclut en hébreu par la formule suivante : "Vayar Élohim ki-tov."

Ce qui donne en français : « Elohim vit que c'était bon. »

Mais cette formule n'est pas mentionnée au second jour !

Cette séparation des eaux était nécessaire ... mais elle portait un germe de division qui ne pouvait être bon : un élément perturbateur se trouvait dans l'ombre des ténèbres.

Le chiffre deux symbolise la division, le duel, l'apparition de l'autre face à l'unique, le premier.

Et cet "autre", ce second, s'il ne se révèle pas être un allié ... sera un adversaire du Dieu unique.

« Et la terre était un tohu-bohu avec ténèbre sur les faces de l’abîme ; et l’esprit d'Elohim se mouvait sur les faces des eaux. » (Genèse 1.2)

Un abîme avec plusieurs "faces" car en hébreu ce mot est toujours au pluriel ... et de ce fait la matière mouvante appelée "eaux" a aussi plusieurs faces.

Par contre, en hébreu, le mot "ténèbre" est un singulier ... tout comme l'Esprit de Dieu.

Dès le premier jour, nous avons un face-à-face entre l'Esprit de Dieu et la face sombre de l'abîme.

Aussi le Seigneur va devoir organiser cet univers chaotique (tohu-bohu) afin de séparer l'espace céleste, d'où viendra la lumière d'une part ... de la ténèbre qui règne par ailleurs en permanence, notamment au fond des océans.

Nous nous sommes tournés vers la Genèse pour essayer de comprendre cette malédiction qui pèse sur la mer ... portons-nous maintenant vers la fin de la Bible.

« Alors je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre.

Car le premier ciel et la première terre avaient disparu et il n'y avait plus de mer. » (Apocalypse 21.1)

Plus de mer ... donc plus d'abîme ni de malédictions !

Si l'eau doit encore exister, elle prendra une autre forme.

Le séjour des créatures démoniaques n'existera plus dans la nouvelle Création ... puisque celles-ci auront disparu !

La séparation du second jour avait différencié les eaux célestes des eaux terrestres (Genèse 1.7).

Si les secondes sont appelées à disparaître dans la nouvelle Création, les eaux célestes continueront d'abreuver la cité céleste.

Ainsi cette « nouvelle terre » sera conçue dans un « nouveau ciel » situé « au-dessus du firmament ».

L'unité initiale des eaux lors de la première Création sera ainsi restaurée.

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Livre de l'Apocalypse

Traduit du grec : versets 12.1 à 12.18

1. Un grand signe apparut dans le ciel : une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds et une couronne de douze étoiles sur sa tête.

2. Elle était enceinte et criait de douleur, souffrant des tourments de l'accouchement.

3. Un autre signe apparut dans le ciel : c'était un grand dragon rouge feu avec sept têtes et dix cornes, et sept diadèmes sur ses têtes.

4. Et sa queue balaya le tiers des astres du ciel qu'il jeta sur la terre. Le dragon se tint devant la femme sur le point d'enfanter afin de dévorer son enfant quand elle aurait accouché.

5. Elle mit un fils au monde, un enfant mâle qui doit faire paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé près de Dieu et de Son trône.

6. La femme s'enfuit au désert où Dieu lui a préparé un lieu afin qu'elle y soit nourrie mille deux cent soixante jours.

7. Une guerre eut lieu dans le ciel. Michaël et ses anges combattirent le dragon et le dragon mena le combat avec ses anges.

8. Il n'eut pas le dessus et il ne se trouva plus de place pour eux dans le ciel.

9. Alors le grand dragon, le serpent ancien, que l'on appelle Diable et Satan, celui qui séduit la terre entière, fut jeté sur la terre et ses anges précipités avec lui.

10. Et j'entendis une grande voie dans le ciel qui disait : "C'est maintenant le temps du salut, de la puissance et du Règne de notre Dieu et de l'autorité de Son Christ, car l'accusateur de nos frères a été jeté, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu.

11. Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'Agneau et par la parole de leur témoignage. Ils n'ont pas craint pour leur vie face à la mort.

12. Aussi, que les cieux se réjouissent ainsi que ceux qui y demeurent ! Malheur à la terre et à la mer, car le diable est descendu sur vous, plein de fureur, il sait qu'il lui reste peu de temps."

13. Quand le dragon vit qu'il était jeté à terre, il poursuivit la femme qui avait mis au monde l'enfant mâle.

14. Mais les deux ailes du grand aigle furent données à la femme afin qu'elle s'envole au désert dans le lieu où elle sera nourrie, loin de la face du serpent, pour un temps, des temps, et la moitié d'un temps.

15. Alors le serpent projeta de sa bouche derrière la femme comme un fleuve d'eau afin de la faire emporter par les flots.

16. Et la terre vint au secours de la femme en ouvrant sa bouche. Elle engloutit le fleuve que le dragon avait projeté de sa bouche.

17. Alors le dragon, furieux contre la femme, partit combattre ceux qui restaient de sa descendance, ceux qui observent les commandements de Dieu et gardent le témoignage de Jésus.

18. Et il se tint sur le sable de la mer.

Chapitre treize